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CHEZ PASQUALINA
21 juin 2005

3500 km pour un yaourt

Hier, l’émission là-bas si j’y suis abordait le sujet des transports, et notamment les transports de marchandises par la route.

Certaines références étaient tirées du hors série n°81 du Monde Diplomatique : « Ecologie le grand défi ».

Le coût du transport routier est très faible en Europe, ce qui permet des aberrations écologiques, pour le plus grand profit des multinationales agro-alimentaires.

Prenons l’exemple du yaourt D…, qui parcourt 3000 km avant d’arriver dans votre réfrigérateur, ou de ces crevettes, pêchées au Danemark, décortiquées au Maroc, renvoyées au Danemark pour être exportées dans toute l’Europe.

Tout ceci n’est possible que parce que les industriels ne paient pas les transports à leur juste prix :

-          coût de personnels, tout d‘abord, qui ne cesse de baisser, malgré l’augmentation des horaires de travail. Pour information, un grand routier touche en moyenne 1376 euros par mois pour un temps de service d’environ 50 heures par semaine (35,5 heures de conduite en moyenne) pour un grand routier.

Le salaire des autres conducteurs est de 1246 euros par mois, toujours en moyenne, avec un temps de service de 46,38 heures.

-          coût environnemental, ensuite ; le secteur du transport représente à lui seul 28% des émissions de gaz à effet de serre en France, et ces émissions ne cessent d’augmenter. De plus, il ne faut pas oublier la pollution sonore, qui touche les riverains, et dont on ne sait pas trop mesurer les effets sur la santé, et enfin, le coût de l’occupation de l’espace par les routes, qui va lui aussi augmenter, puisque le trafic, qui a doublé ces 20 dernières années, devrait encore doubler dans les 20 prochaines.

Conclusion : je vous la laisse deviner…

Il faut consommer local, et retrouver le goût des produits non transformés. Le fameux yaourt cité ci-dessus est tout aussi bon, sinon meilleur, fait maison, à l’aide d’un petit outil nommé yaourtière, que vous pouvez trouver chez l’Emmaüs le plus proche de chez vous pour 5 euros. et ne pouvez-vous réellement pas décortiquer vos crevettes?

Sources : Emission « Là-bas si j’y suis » du 20/06/2005

              « Ecologie le grand défi ». hors série n°81 du Monde Diplomatique

            FNTR (Fédération nationale des Transports Routiers) 

Pour réécouter l'émission, allez sur le site non-officiel:

Just in time (1)

Just in time (2)

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  • Bidouilles et Écologie, Éclectisme et Création, Modernisme et Tradition, Récup et Poésie, Enfin, un peu de tout! L'écologie étant éminemment politique, je politise, mais comme je poétise, j'essaie de faire léger!
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